Savourer Lisbonne au quotidien

Des plats typiques, des saveurs riches et de la gastronomie à couper le souffle lors de cette évasion gourmande!

Savourer Lisbonne au quotidien
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par Valérie Thibault Mis à jour le 25 oct. 2017

Une seule balade à pied dans la capitale portugaise suffit pour séduire la journaliste Valérie Thibault. Au menu : sardines grillées, pastéis de nata, vinho verde et autres délices. Que l’évasion gourmande à Lisbonne commence!

Impossible de déambuler dans Lisbonne en plein été sans avoir de lunettes de soleil : le Tage, célèbre fleuve qui la borde et la calçada, ces mosaïques formées de pavés blancs et noirs qui ornent les rues de la ville, reflètent et créent une lumière absolument unique qui lui a valu le surnom de « Ville blanche ». Munie de mes indispensables verres fumés, je viens de croiser le funiculaire de Bica à son terminus et je ne peux m’empêcher de jeter un coup d’œil à la jolie vue qu’il offre sur l’eau, coincé entre de vieilles bâtisses blanches et jaunâtres. Ce midi, je compte me rendre à pied jusque chez A Provinciana, un minuscule restaurant dans le quartier du Rossio qui accueille quotidiennement les travailleurs du coin.

Les Lisboètes sont de grands amateurs de pâtisseries et ils sortent volontiers chaque jour pour s’en procurer à l’heure du petit déjeuner.

Des pâtisseries, partout!

Je marche d’un pas décidé en me demandant si je vais céder à la tentation d’entrer dans l’une des nombreuses pastelarias qui se trouvent sur mon chemin : il suffit d’une seule porte entrouverte pour sentir le café et le beurre caramélisé! Les Lisboètes sont de grands amateurs de pâtisseries et ils sortent volontiers chaque jour pour s’en procurer à l’heure du petit déjeuner. Pour répondre à la demande, il y a des pâtisseries pratiquement à tous les coins de rue! Comment résister à un Bola de Berlim, ce beigne frit à base de pâte briochée, saupoudré de sucre, que l’on choisit avec ou sans crème ou bien à une tartelette croquante aux amandes?

J’arrive au coin d’une place publique en même temps que je termine la dernière bouchée sucrée que j’ai prise pour emporter. À toute heure de la journée, des gens du quartier et des touristes prennent le temps de s’asseoir à la table de kiosques en plein air comme celui du Largo de Camões pour observer le va-et-vient quotidien du Eléctrico 28 et des autres tramways qui sillonnent les rues de la ville. « Leite perfumado? Obrigada! », dit la demoiselle derrière le comptoir du kiosque, en me tendant un verre de lait servi sur glace et parfumé au citron et à la cannelle.

À VOIR ÉGALEMENT : La cuisine portugaise au menu

Parmi les nombreux kiosques de Lisbonne, quatre Quiosques de refresco ont été récupérés, relocalisés et restaurés depuis 2009, suite au projet de la journaliste et propriétaire de la réputée boutique de souvenirs A Vida Portuguesa, Catarina Portas. Ils remettent au goût du jour, notamment, des breuvages traditionnels portugais comme la limonade, l’orchata aux amandes, le jus de groseille ou le café glacé au citron que l’on nomme mazagran.

L’art des saveurs portugaises

Lorsque j’arrive enfin à destination dans une ruelle à l’écart de la circulation, une porte en bois entrouverte me révèle à la fois un petit espace débordant de gens du coin qui partagent des tables communes et un tableau rudimentaire où est affiché un menu en portugais. Dans la liste de plats proposant presque tous un accompagnement simple de pommes de terre et de légumes, je dois choisir entre du poisson, de la viande ou des omelettes.

Il y a une seule serveuse : elle est efficace et débordée, mais elle prend le temps d’échanger quelques mots et sourires avec tous les clients attablés. Elle m’apporte sans tarder un bol d’olives ainsi qu’une bouteille de vinho verde tinto, un jeune vin rouge populaire qui se boit dans des petits bols en céramique et dont le goût ressemble à un mélange légèrement pétillant de vin maison et de jus de raisin du commerce.

… le temps s’est arrêté devant mon assiette d’énormes sardines grillées servies entières, avec leur peau salée et légèrement fumée qui s’accorde merveilleusement bien avec le vin rustique.

Accrochée sur le mur face au bar, au-dessus d’une rangée de céramiques typiques portugaises appelées azulejos, une collection d’horloges antiques me rappelle que le temps de la pause-dîner des travailleurs sur place est compté. Pour moi, c’est tout l’inverse : le temps s’est arrêté devant mon assiette d’énormes sardines grillées servies entières, avec leur peau salée et légèrement fumée qui s’accorde merveilleusement bien avec le vin rustique. J’en savoure chaque bouchée, même celles qui sont plus amères et qui se rapprochent de la tête du poisson. Je détache soigneusement la chair des arêtes, mais je vois bien que mes voisins de table les mangent en entier!

À VOIR ÉGALEMENT : Les pastéis de nata de la chef Helena Loureiro

Pour dessert, plusieurs travailleurs s’offrent de longues tranches juteuses de melon. Sur le chemin du retour, j’opte pour ma part pour le classique des classiques : un pastel de nata. Je me suis promis de déguster au moins un nata par jour! Pour moi, la ville de Lisbonne est un peu comme cette fameuse pâtisserie : elle exerce un charme dès que l’on y a goûté! Elle est bien appétissante, cette tartelette à la pâte feuilletée garnie d’une crème à base de jaunes d’œufs, mais on comprend tout en croquant véritablement dans un pastel de Belém servi tiède, à la fois parfaitement craquant et crémeux : il nous faudra absolument revenir.

 

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