Cultiver l'artichaut d'ici

Terroir du Québec : l’artichaut dans nos fermes et nos assiettes.

Cultiver l'artichaut d'ici
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par Zeste Mis à jour le 29 janv. 2018

En Montérégie, la ferme La Fille du Roy a fait de l’artichaut son produit vedette. Une décision fructueuse pour Josée Roy, cultivatrice propriétaire, qui veut voir cet aliment dans toutes les cuisines d’ici!

Rares sont les agriculteurs au Québec qui s’aventurent dans la culture de l’artichaut. Le hic est que ce légume au goût inégalé est plutôt un amant des climats tempérés et il exige donc bien de la patience. Mais de la patience et de la persévérance, Josée Roy en déborde, au point de faire de ce bouton de fleur le produit vedette de sa ferme de la Montérégie.

Le goût unique de l’artichaut

Si l’artichaut est reconnu pour ses valeurs nutritives — la vitamine E et les fibres en font un produit très bon pour le foie —, il n’est pas non plus exempt de vertus gastronomiques. Son goût subtil a d’ailleurs su séduire une clientèle très diversifiée et les papilles des chefs renommés des restaurants Le Toqué et Joe Beef, qui passent régulièrement des commandes à la ferme.

En tartare, farci, poché ou encore en trempette, l’artichaut se décline sous toutes les formes. Josée, elle, aime le savourer en toute simplicité : « C’est un produit qui se déguste feuille après feuille, qui nous incite à prendre notre temps, à nous attarder sur les petites choses de la vie. »

À VOIR ÉGALEMENT :L’artichaut au menu dans notre dossier sur les récoltes de saison! 

Une ferme d’ici, des artichauts d’ici

À Sainte-Marie-Madeleine, la terre est argileuse et se prête moins bien à la culture du soya et du maïs. C’est pourtant le type de culture, a priori rentable, qu’avait choisi son père, propriétaire de La Fille du Roy. Mais le contexte économique ne s’y prêtait plus. Qu’à cela ne tienne. Josée, qui a étudié à l’UTA de Saint-Hyacinthe en alimentation et travaillé 12 ans dans l’agroalimentaire, refuse de se départir de l’héritage familial et relève ses manches : « Je me suis dit qu’on allait essayer de trouver quelque chose à faire avec ça! »

Lorsqu’elle reprend la ferme familiale au début des années 2000, elle choisit de se tourner vers des cultures maraîchères, mieux adaptées aux terrains argileux. Avec l’aide de son mari issu d’une famille de maraîchers, Josée lance les premiers tests de produits en 2007 auprès de la famille et des amis.

La culture de l’artichaut

Deux ans plus tard, la production est lancée : ça sera la cerise de terre, les courges… et l’artichaut, vendus frais et sous forme de produits transformés. Une gageure qui aura porté ses fruits puisqu’aujourd’hui, la ferme de 120 arpents tire la moitié de son revenu de la vente des produits maraîchers, cultivés sur seulement 10 % de la terre. Avec l’artichaut, contre toute attente, comme produit vedette. « L’artichaut frais est un produit que les gens apprécient de plus en plus! », dit-elle.

EN VIDÉO : Comment découper un cœur d’artichaut? 

« Mes filles et moi adorons cet aliment, qui a un goût très doux. Mais cette plante vivace, très fragile, n’est pas adaptée à notre hiver. Nous sommes donc limités à une variété restreinte capable de produire avant que le froid n’arrive. Et même à cela, 85 % des plans ne produiront rien du tout! » La ferme cultive 12 000 plants par année et chaque plan produit en moyenne 7 artichauts. En 2016, chacun en a produit 22 avec des conditions exceptionnelles. Le calcul n’est pas énorme!

Curieux de découvrir cette culture inusitée? La ferme propose de cueillir soi-même des artichauts, durant le mois d’août, septembre et octobre. Visitez-les!

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